Le Triangle de Karpman : Un drame à trois

Partager
4.5
(479)

Aujourd’hui, nous allons voir un triangle dramatique ! Eh oui, on dirait presque du théâtre et ce n’est pas très loin de la vérité :)

Ce triangle dramatique, aussi appelé Triangle de Karpman, est un outil psychologique inventé par le psychologue du même nom dans les années soixante pour expliquer certains problèmes relationnels. Pour cela il a décrit 3 grands rôles (les 3 acteurs de notre petite pièce) :
Comme vous le voyez sur ce schéma, la Victime est en haut du triangle. Bien qu’elle soit “victime” et donc subit le rôle des deux autres personnages, c’est elle qui mène le jeu. En effet, sans elle le Sauveur et le Persécuteur n’ont aucune raison de se rencontrer. La victime est donc le maître du Jeu.

Explication du Jeu psychologique:

Il faut savoir que tout le monde à un moment ou à un autre de sa vie joue à ce Jeu psychologique, de manière inconsciente. Les rôles par contre, ne sont pas fixés et nous passons très facilement de la Victime au Persécuteur ou au Sauveur, au cours d’une même conversation. Cela dit, nous avons tous une petite préférence sur le rôle à adopter d’entrée de jeu, en fonction des situations.

Dans ce Jeu, aucun des trois acteurs n’a envie que la situation évolue positivement. Chacun est satisfait de son rôle et en retire un intérêt personnel. Cela fait que la Victime ne sortira pas volontairement de son rôle de victime, le Sauveur ne cherchera pas vraiment à aider la victime, et le Persécuteur ne cherchera pas non plus à enfoncer la victime. Ils font tous semblant, comme dans une pièce de théâtre.

Nous retrouvons aussi cette structure dans la plupart des contes dramatiques :
Par exemple : Blanche-Neige, la méchante belle-mère, et le prince charmant / Le chaperon rouge, le loup et le chasseur / Cendrillon, sa famille et le prince…

Le rôle de la Victime:

Nous pourrions déjà nous demander quel est le bénéfice pour la Victime du fait d’être persécutée, pourtant il y en a :

  • La Victime attire l’attention sur elle et en particulier l’attention du Sauveur. Pour des personnes ayant des problèmes de manque affectif c’est donc la situation idéale pour recevoir de la compassion, de la protection et de l’attention. De plus, elle ne connaît pas ses propres besoins ni comment y subvenir, elle espère donc que quelqu’un d’autre s’en chargera (Le Sauveur).
  • La Victime peut se plaindre. Comme elle est la Victime, elle se sent dans son droit pour se plaindre, cela lui fait donc du bien d’extérioriser ses plaintes.
  • La Victime ne veut pas reconnaître ses responsabilités et n’a pas à faire l’effort de changer. Comme elle est la Victime, tout le mal est dû au Persécuteur et cela lui donne l’image d’une personne irréprochable.

Ses phrases favorites sont : “Je fais tout bien et il me fait sans cesse des reproches.” – “Je ne vois pas comment le satisfaire, il n’est jamais content de toute façon.” – “Je n’ai jamais de chance, pour vous c’est plus facile.” – “Tu ne viens jamais me voir, personne ne fait attention à moi”. Comme vous pouvez le remarquer, ce sont principalement des phrases négatives et généralisatrices.

Tout cela fait que la Victime n’a pas vraiment envie que la situation change, elle se sent à l’aise dans son rôle. D’ailleurs si la situation s’arrangeait, elle n’aurait plus l’attention dont elle bénéficie, plus d’excuses pour justifier ses problèmes et ne pourrait plus cacher sa paresse d’assumer ses responsabilités / besoins.

Une personne qui est prête à tenir le rôle de Victime cherche ainsi à attirer un Sauveur. Par conséquent, elle appelle quelqu’un d’autre à être son Persécuteur. Si personne ne veut jouer le rôle du Persécuteur, la Victime l’inventera (ce sera alors les corvées, les factures, etc.).

Le rôle du Sauveur:


L’intérêt du Sauveur est bien plus évident, puisque devenir Sauveur c’est tenir un rôle plutôt gratifiant. Il permet d’avoir une bonne image de Soi et aussi une bonne image auprès des autres. Mais ce n’est pas tout, car cela lui apporte de la satisfaction que quelqu’un lui fasse confiance. il se réjouit d’avoir quelqu’un dépendant de lui et donc d’avoir du contrôle sur lui.

Et c’est là tout le problème : le Sauveur place la Victime en incapacité. Pour lui, la Victime ne pourrait pas s’en sortir sans sa présence.

Le Sauveur est bien souvent une ancienne Victime d’un autre Jeu. Il ressent alors du mal-être en voyant la même situation se produire chez autrui, ce qui le pousse à agir même quand on ne lui a rien demandé. En réalité, il s’occupe des besoins des autres pour oublier ses propres besoins insatisfaits.

Ses phrases favorites sont : “Je suis occupé mais je vais t’aider.” – “J’ai fait ça pour toi.” – “Laisse-moi m’en occuper.” – “Je vais régler ça”.

Le Sauveur n’a donc pas plus d’intérêt à ce que la situation s’arrange. Tout comme la Victime, si le problème prend fin, il n’a plus de raison d’exister et la personne qui jouerait ce rôle perdrait ainsi tous ses avantages.

Il est à différencier des “sauveteurs” : pompiers, secouristes… qui eux passent à l’action et corrigent la situation en ne faisant pas semblant d’essayer comme le fait le Sauveur.

Enfin, pour que le Sauveur puisse perdurer, il a besoin d’une Victime mais aussi d’un Persécuteur pour justifier son existence.

Le rôle du Persécuteur:

Le Persécuteur (ou aussi appelé Bourreau), tire son intérêt en libérant ses pulsions agressives sur quelqu’un d’autre : la Victime. Il le fait souvent pour obtenir quelque chose en retour, c’est-à-dire s’imposer sur la Victime de manière violente et à son propre bénéfice.

C’est d’ailleurs souvent un Sauveur déçu qui – ne sachant plus comment s’y prendre – emploie la manière forte, ou bien encore une Victime qui a décidé de se protéger et se venger. Le Persécuteur n’a conscience que de ses propres besoins et nie ceux des autres.

Il établit les règles, décide, dirige et corrige à la moindre erreur. Il ne pardonne pas le plus petit écart et n’hésite pas alors à tenir des propos dévalorisants, voire humiliants. À faire des critiques destructrices, à mettre son interlocuteur en position d’infériorité ou à faire culpabiliser.

Cela dit, ce n’est qu’un rôle car en vérité il cache une personne pétrifiée de peur face aux relations, qui croit se défendre d’un ennemi imaginaire. Il a donc besoin d’une victime pour se sentir capable et fort.

Ses phrases favorites sont : “Tu ne fais rien comme il faut !” – “Je te le dis tout le temps !” – “Tu n’arrêtes jamais de … !”

D’ailleurs et contrairement aux deux autres rôles, le Persécuteur n’est pas toujours une personne. Cela peut aussi être une maladie, un handicap, une addiction, etc.

Le Persécuteur, tout comme les autres protagonistes, ne reste pas toujours un Persécuteur. Les rôles peuvent être redistribués lors des fameux “coups de théâtre“. Lorsque la situation devient intenable pour l’un des protagonistes, le pousse alors à changer de rôle et change par la même occasion celui des autres.

Par exemple: Un Sauveur fatigué de ne pas voir la Victime le laisser agir, deviendra Persécuteur. Ou bien la Victime lassée de voir le Sauveur tout décider, choisira d’être Persécuteur. Le Persécuteur adapte ensuite son rôle en fonction de ce changement. Si le Sauveur devient Persécuteur, le Persécuteur deviendra Sauveur, ou si le Sauveur est rejeté par la Victime il deviendra Victime lui-même et la Victime, Persécuteur.

Se sortir du Triangle de Karpman

Les rôles joués dans un tel triangle sont destructeurs. Ils vous conduisent à vous enfermer dans une spirale infernale qui ne vous rendra jamais heureux, peu importe les quelques bénéfices dont vous croyez pouvoir tirer, d’autant plus que vous entretiendrez une fausse perception de la réalité.

Ainsi, si vous pensez jouer un rôle dans un triangle de Karpman, vous devriez vraiment songer à en sortir.

Pour commencer, vous devez déjà prendre conscience du rôle que vous jouez ainsi que celui des autres personnes autour de nous. Observez la relation que vous avez avec eux. Pensez à vos émotions et comportements dans la vie de tous les jours, car ce sont toujours les mêmes scénarios qui reviennent inlassablement dans ce Jeu psychologique.

Une solution simple pour se sortir de là c’est de ne pas assumer votre rôle. Pour que le Triangle de Karpman fonctionne il faut une Victime, un Persécuteur, et un Sauveur.

  1. Vous avez tendance à vous plaindre ? Vous devez rester acteur de votre vie. Devenez responsable et ne vous posez plus en victime à attendre constamment des autres qu’ils vous prennent en charge, lorsque vous êtes en difficulté.
  2. Vous avez tendance à sauver les autres ? Vous devez vous rappeler qu’aider n’est pas sauver. Demandez-vous lorsque vous avez envie d’intervenir si la personne que vous aidez vous a fait une demande, si l’effort est partagé ou si vous allez (encore) tout faire seul(e), et surtout si vous avez bien défini la limite de cette aide.
  3. Vous avez tendance à être agressif ? Vous devez veiller à tempérer votre colère. C’est encore plus vrai lorsque vous êtes mécontent du travail des autres, ou du comportement de vos proches. Apprenez à communiquer sans être agressif ou être trop autoritaire.

Un autre moyen de s’en sortir est de jouer le « miroir ». Si votre interlocuteur joue la Victime, faites la Victime, s’il joue le Sauveur, faites le Sauveur et s’il joue le Persécuteur, faites le Persécuteur. C’est une bonne façon de bloquer le jeu car vous ne jouez pas le rôle complémentaire.

Par exemple si quelqu’un se plaint à vous de ses difficultés pour que vous le preniez en charge, parlez vous aussi de vos propres malheurs et difficultés en essayant de vous faire prendre en charge.

Cela lui enverra le message clair que vous n’êtes pas son rôle complémentaire et qu’il devra aller chercher ailleurs son partenaire de Jeu !

Rester bienveillant et factuel, informatif, interrogatif, neutre et professionnel peut aussi montrer que l’on ne se laissera pas prendre. Demandez de clarifier très précisément ce qui est attendu de part et d’autre dans la relation pourra également aider votre interlocuteur à se “re-saisir”, pour répondre aux questions et participer à une discussion plus productive.

Une dernière stratégie plus violente – si rien ne marche – est de foncer dans le Jeu en créant une escalade de puissance. Beaucoup d’adeptes du Triangle Dramatique veulent jouer, mais de façon socialement acceptable et pas trop forte. Ils risquent d’arrêter rapidement leurs tentatives s’ils s’aperçoivent que vous risquez d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus fort qu’ils ne le souhaiteraient.

Le public, même s’il ne rentre pas dans le Triangle, peut aussi aider à arrêter les frais d’un Jeu de manipulation. Quelquefois, sortir d’une salle privée pour mettre la relation en public fera en sorte que votre interlocuteur ne trouve plus d’attrait à son rôle. D’autres fois, s’éloigner du public et retrouver “l’intimité” d’une relation privée permettra aussi de sortir du cercle infernal du Triangle de Karpman.

Cependant, la meilleure solution à mon sens est déjà de ne pas se prendre dans ce Jeu, en veillant à vous sortir de votre rôle dès que vous le reconnaissez dans une relation quelconque.

La Trousse De Secours de Claude Steiner

Pour les Sauveurs en herbe, voici un outil d’analyse transactionnelle qui vous sera bien utile. À partir du moment où vous vous dites “je devrais faire quelque chose pour cette personne”, ou bien que vous faites plus de 50% d’un travail ; voici 4 questions importantes à vous poser :

  1. Est-ce que j’ai une responsabilité dans cette affaire ?
  2. Est-ce que cela relève de ma compétence ?
  3. Ai-je envie d’aider cette personne ?
  4. M’a-t-on clairement demandé d’aider ?

Si vous dites “oui” à ces 4 questions, alors vous pouvez vous permettre d’aider la personne. Si vous dites “non” à l’une de ces questions et particulièrement la dernière alors arrêtez-vous un moment pour réfléchir à votre action. Si vous dites “non” à deux de ces questions ou plus, vous êtes en train de jouer le Sauveur n’y allez pas.

Alors, quel rôle jouez-vous actuellement ? Que comptez-vous faire pour vous sortir de là :/ ? Dites-nous tout dans les commentaires !

Pour aller plus loin : Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?, de Christel Petitcollin.

Si vous avez trouvé cet article utile, n’hésitez pas à le partager avec vos proches :) !

Vous avez apprécié l'article ? Notez-le !

Moyenne : 4.5 / 5. Nombre de votes : 479
The following two tabs change content below.
Adam Fartassi
Jeune hypnothérapeute passionné de développement personnel, je vogue sur le web pour vous transmettre les meilleures méthodes pour changer de vie. Visez l'excellence, et renouez aujourd'hui avec votre fabuleux potentiel !
Adam Fartassi

Jeune hypnothérapeute passionné de développement personnel, je vogue sur le web pour vous transmettre les meilleures méthodes pour changer de vie. Visez l'excellence, et renouez aujourd'hui avec votre fabuleux potentiel !

Voir les commentaires

  • Bonjour,
    Merci pour cet article qui le donne envie d'en savoir beaucoup plus sur le triangle victime - bourreau - sauveur.
    Pendant des années, je me suis sentie sauveur et victime, n'arrivant pas à sauver la personne. Ensuite, je me suis rendu compte qu'on ne pouvait sauver quelqu'un contre son gré, j'ai donc arrêté d'être"sauveur", bien sûr j'aime aider mon conjoint pour le soulager de certaines tâches, ce qu'il fait aussi très bien ; il a donc également un "rôle" de sauveur.
    À côté de cela, je le pose la question de savoir s'il n'a pas un petit côté "bourreau", car, par exemple, dans nos échanges, je ne peux pas me plaindre du comportement de l'un de mes enfants. Si j'ai le malheur de lui couper "involontairement" la parole (je pense qu'il a fini de parler et j'embraye sur le sujet), j'ai toujours cette remarque désobligeante "tu me coupes toujours la parole"; "quand j'exprime un ressenti, tu me coupes la parole en disant 'je sais'"; entre autres exemples. J'ai fait énormément d'efforts pour ne plus dire"je sais" pu encore "mais" en les remplaçant par "je peux imaginer, je peux essayer de comprendre ou encore, je n'imagine même pas ce que tu as pu vivre"; j'ai remplacé le "mais" par "cependant, ceci dit, etc" et pourtant, c'est moi qu'il traite de bourreau ou d'éponge émotionnelle, alors que j'essaye, le plus souvent, quand j'ai un souci, d'en parler avec l'une de mes filles ou mieux, ma mère, ceci dit, comme elle habite à 6000 km de chez moi, c'est un peu plus compliqué.
    Tout ceci pour dire que je ne sais pas dans quelle "catégorie" nous placer, comment faire pour évoluer dans un sens positif et harmonieux (s'il revient, car il a fini par me larguer en plus en mettant dans ma bouche des paroles que je n'avais pas prononcées. Étant un peu ivre, je ne me souviens plus de toute la conversation, tout ce que je sais c'est que le surlendemain, il mettait fin à une histoire de 3 ans et demi en me disant que la relation n'avait pas été satisfaisante pour aucun de nous deux.
    Pourtant, quand je me repasse en mémoire les choses que nous avons faites ensemble, j'ai bien l'impression que le positif l'emporte largement sur le négatif. Et puis, quel couple ne se dispute pas, parfois pour des broutilles.
    Il est l'amour de ma vie, il le sait et dans la grande naïveté, j'ai l'espoir de le voir revenir un jour... Quand nous aurons chacun de notre côté fait notre examen de conscience.
    Cependant, je me demande si je dois lui dire que, en effet je pouvais avoir un "rôle de victime - sauveur" et lui de "bourreau (ce qu'il n'acceptera jamais) pour pouvoir guérir de ces aspects prégnants de notre personnalité.
    Enfin, wait and see.
    . En attendant, je vais tenter de prendre soin de mon moi profond 🙏, comme lui m'a dit qu'il le faisait, bien qu'à mon sens, sa manière de vouloir prendre soin de lui va passer par se préoccuper de son dos, entre autres. Je ne l'ai pas entendu parler de prendre soin de sa conscience et de son enfant intérieur. Car enfant, il a vécu des choses assez horribles ("heureusement pas d'abus d'aucune sorte") et il en parle très difficilement.
    Désolée d'avoir été aussi longue. J'espère que quelqu'un aura eu le courage de lire jusqu'au bout et, peut être de m'apporter des réponses ou des pistes.

  • Ma dernière relation que je voulais amoureuse, m'a conduite dans ce triangle. En quête d'amour et de reconnaissance, je me suis positionnée comme victime et l'autre femme comme sauveuse alors que je ne le voulais pas. Mais je lui reconnais m'avoir permis d'avancer, car elle m'a fait m'interroger sur moi et mes différents traumatismes. Sans doute étais-je prête mais je n'en avais pas conscience. Elle a même employé le mot coach, terme inaccepté pour moi dans une relation amoureuse. Elle s'est montrée persécutrice, me reprochant ma personnalité, mon romantisme,... Elle est sortie de la relation amoureuse. De mon côté, je voulais une relation amicale avec ses excuses sur tout ce qu'elle m'avait dit. Elle n'a pas voulu s'excuser. J'ai décidé de lâcher prise sur une relation où je perdais ma joie de vivre, mon respect,... J'avais même cette impression désagréable de ne plus me percevoir comme femme intelligente, ce que je lui avais signifié... Merci pour votre article... Si cette femme pouvait le lire et comprendre que notre relation avait été faussée dès le départ. J'aimais sa fragilité que je percevais mais je ne voulais pas que cette même fragilité se retourne contre moi.

  • Voilà je viens de lire et de découvrir le triangle de Karpman je suis plutôt sur la position Sauveur en effet je travaille en auprès de personnes en situation de handicap et je suis moi-même en situation de handicap je suis désolé mais je ne pense pas que je recherche une victime quand j'aide les personnes n'y à les dominer non plus je cherche à les aider car ils en ont besoin et à être eux d'égal à = avec dans le respect de la personne et surtout pas dans la toute-puissance je respecte leur choix je leur demande leur avis et je suis tendre et douce avec eux voilà je voulais dire que le Sauveur n'est pas toujours en recherche de domination merci de votre compréhension

    • Bonjour Robert,

      Comme vous le dites si bien, vous respectez leur choix et leur demandez votre avis. Ce n'est pas le cas des Sauveurs qui eux vont proposer leur aide sans tenir compte de l'autre. Vous n'êtes donc pas en position de Sauveur et c'est tant mieux.

      Bonne journée à vous,
      Adam.

  • Merci pour les éclaircissements. Je connaissais ce triangle mais la façon d' en sortir n'est pas évidente. Nous avons jouer à ça avec ma mère et ma soeur. J' ai cru qu' après le décès de maman le triangle se briserait tout seul. Erreur Ça a continué jusqu'à ce que je confronté l' agresseur. J' ai posé des questions claires et directes, elle a toujours évite de me répondre. Donc maintenant il n'y a plus de victime ni de sauveur. L' agresseur occupe maintenant les 3 rôles. Et je constate toute ma responsabilité dans cela

  • Article très bien écrit, merci.
    Et quand on est aucun de ces 3 rôles, qu'est-on ? Quel adjectif nous définit ?

    • Bonjour,

      En réalité, vous n'êtes aucun de ces trois rôles par défaut. Le triangle de karpman n'existe que lorsque vous communiquez avec quelqu'un, tout en cherchant à combler vos besoins de façon inadaptée (besoin d'être pris en charge, d'être utile à l'autre ou d'extérioriser ses frustrations). En réponse l'autre adopte également ce mode de communication inadapté, l'objectif de l'article est donc d'éviter de rentrer dans ce jeu pervers.

  • Merci à Julie FOUQUET de ces précisions qui changent tout. Triangle pointe en bas : l’instabilité est. D’entrée de jeu.
    Les postures, oui ! Un seul mot juste et tout sonne et résonne à l’unisson, en effet !

  • Bonjour,
    Merci d'avoir si bien expliqué ce mal être. Je suis en pleine reconstruction après une séparation. Mon ex m'à proposé d'aller consulter une psychologue de couple. J'ai accepté car je voulais avoir des réponses sur toutes ces incompréhensions qui m'ont fait énormément souffrir.
    Le constat à été édifiant : nous avons tous les deux les symptômes de ce triangle de Karpman.
    Petite nuance tout de même, je ne pense pas être un "bourreau".Mais "sauveur" et "victime" , c'est une certitude.
    Cet été, après le 1er confinement, j'ai voulu en finir avec cette vie qui m'a toujours fait souffrir. Je me rends compte des conséquences désastreuses.
    Hormis le fait que ne veux plus jamais revoir mon ex, j'ai pris conscience que j'avais un problème. J'ai décidé d'aller une psychologue dès que je pourrais y aller (non remboursé par la sécurité sociale et c'est bien dommage).

  • A lire simplement, c'est plutôt un rôle de dépendance et d'auto-soutien de soi qui ressort qui s'adapte selon la relation.
    * la rigidité du cercle démontre sa fausseté.
    * l'inter-échangeabilité prouve la faculté humaine à prendre un rôle mais le nocif de cette théorie est de n'en proposer que 3 !! (?)
    Je ne suis plus du tout en accord avec ce genre de simplificateur calculateur (fake raisonnement psy) dans ce courant d'échanges inter-relationnelles positifs ou négatifs, cela n'est pas une vérité mais un usage mécaniste de nos comportements.
    * il est vrai que lorsque des relations s'enveniment, une priorité simplifiante s'impose (pour résoudre rapidement et s'échapper du conflit) et les personnes vont au plus court et reproduisent régulièrement les mêmes comportements (en cas de pression forte et continuelle): dans ce cas la pathologie peut en effet se rigidifier, mais dans le cas courant, ces relations mal-bien-tiers n'existent pas. Chacun prenant à tour de minute un discours de défense comme d'attaque et de relativité.. il y a bcp plus de réactions pragmatiques à un conflit.
    * ce triangle est plutôt une base rigide peu représentative mais hélas qui par sa simplification, risque d’entraîner beaucoup de personnes qui vont le comprendre à passer sans cesse d'un rôle prédéfini, à agir en se disant qu'ils sont dans un cercle infernal non vertueux mais qui existerait. Ce "théorème des relations" indiqué comme une loi mathématique n'est qu'une surcouche intellectuelle: il n'a rien d'une vérité psychiatrique, et nos relations ne sont pas formatées comme ce triangle: théorie où la vie devrait se conformer à une dialectique enfantine.
    * et évidemment une triangulaire qui arrange la dynamique de démonstration alors qu'il s'agit en fait d'une simple relation de causalité, et que d'autres rôles pourraient s'intégrer dans cette pseudo-synergie interprétative du rôle des relations.

  • Bonjour,

    Petite précision pour être juste : Le triangle de Karpmann selon la volonté de son créateur, doit être symbolisé pointe vers le bas, indiquant une certaine instabilité du modèle, des postures que peuvent prendre les protagonistes dans un jeu psychologique. La victime est toujours symbolisée en bas, le persécuteur en haut à gauche et le sauveur en haut à droite. Et point important : Ce sont bien des postures que l'on peut prendre de façon privilégiée et non des rôles.
    Julie FOUQUET, Psychologue du travail

Laisser un commentaire

Merci d'avoir choisi de laisser un commentaire, vos commentaires seront modérés conformément à notre charte de commentaire.

Votre commentaire peut ne pas être affiché immédiatement, il pourra alors être publié après validation par l'administrateur.

Articles récents

Les 5 règles indispensables pour inspirer le respect

"Le respect de nous-mêmes guide nos valeurs ; le respect des autres guide nos comportements." – Laurence Sterne Avez-vous l'impression que les… En savoir plus »

5 octobre 2021

L’autohypnose : l’outil pour atteindre vos objectifs

"Ayez confiance en votre inconscient. Il en sait bien plus que vous." – Milton H. Erickson Avez-vous déjà cherché en vain… En savoir plus »

19 septembre 2021

Comment développer votre intuition ?

"L'intuition est un outil très puissant, bien plus que l'intellect." – Steve Jobs. Vous connaissez ce sentiment. Vous savez, cette subtile… En savoir plus »

29 août 2021

La jalousie : Comment réussir à s’en sortir ?

Avez-vous tendance à vous sentir mal à l’aise lorsque votre conjoint(e) passe du temps avec des personnes du sexe opposé… En savoir plus »

11 août 2021

Les bienfaits du jeûne intermittent

Le principe du jeûne est connu depuis la nuit des temps et pratiqué par toutes les cultures et religions du… En savoir plus »

28 juillet 2021

Le méta-modèle : L’art de poser les bonnes questions

En tant qu’êtres humains nous utilisons tous le langage pour partager nos expériences. Cela dit, les phrases que nous prononçons… En savoir plus »

11 juillet 2021